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Les Banyulencs titulaires de la Légion d'Honneur
Les biographies des récipiendaires
Pour lire les biographies des Banyulencs récipendaires de l'Ordre National de la Légion d'Honneur, de 1851 à 1958, cliquez sur les noms et prénoms ci-dessous :

             A
   1 
Chevalier ATXER Raphaël (1873-?)
   2 AZEMA Vincent (1879-1962)


             B
  3 ? BAILLETTE Louis (1895-?)
  4 Chevalier BASSERES Bonaventure (1837-?)
  5 
Commandeur BASSERES François (1861-1949)
  6 
Chevalier BASSERES Jean (1877-1914)
  7 Chevalier BELLE Fortuné (1862-1935)

             C
  8 Chevalier COSTE Jacques (1869-1858)

  9 
Chevalier COSTE Raymond (1862-?)


             D
10 
Officier DOUZANS Hyppolite (1872-1935)
11 
Officier DOUZANS Joseph (1839-1911)
12 
Chevalier DOUZANS Jules (1829-1895)
13 
Officier DOUZANS Marius (1848-1898)
14 
Commandeur DOUZANS Sylvestre (1832-1917)


             E
15 Chevalier Espie (d') Adolphe (1878-1956)

             F
16 Officier FERRER François (1885-1954)

17 Chevalier FERRER Guillaume (1868-?)

18 Chevalier FERRER Jean (1906-?)

19 
Officier FORGAS Pierre (1854-?)

             J
20 Officier JACOMY Louis (1882-1960)

             M
21 Commandeur MAILLOL Aristide (1861-1944)
22 Chevalier MARY Michel (1869-?)
23 
Chevalier MASSOT François (1822-1900)
24 
Chevalier MASSOT François (1838-?)
25 
Chevalier MITJAVILE Dominique (1853-?)
26 Officier MITJAVILE Henri (1890-1962)
27 Chevalier MONICH Raphaël (1868-1924)


             P
28 
Officier PAGES André (1859-1912)
29 Chevalier PARCE Jean (1898-1975)

30 Chevalier PI Henri (1868-1928)

31 Chevalier PI Jacques (1821-1900)

             R
32 Chevalier RAYNAL François (1880-1918)
33 ? REIG Lézin (1906-?)


             S
34 
Chevalier SAGOLS Georges (1864-1909)
35 Chevalier SAGOLS Germain (1872-?)
36 Officier SAGOLS Léon (1872-?)
37 
Chevalier SAQUE Aubin (1858-1945)

             V
38 
Chevalier VILAREM Alexandre (1849-1915)
39 Chevalier VILAREM Jean (1862- ?)
40 
Officier VILAREM Louis (1857-1928)
41 ? VILAREM Pierre (1876-?)

6 janvier 2000

Biographie du Chevalier BASSERES Jean (1877-1914), le capitaine d'infanterie mort pour la France

      Le 14 février 1877, naît dans la ville de Marseille, le fils unique du couple formé par Jean BASSERES et Marie JANUS, auquel a été donné les prénoms de Jean, Marie, Victor. Pourquoi intégrer un natif de Marseille dans notre liste des Banyulencs récipiendaires de l'Ordre National de la Légion d'Honneur ? Parce que son père est le frère du  Chevalier BASSERES Bonaventure (1837-?) et l'oncle du Commandeur BASSERES François (1861-1949)

     Le cas de Jean nous permet d'aborder le problème du "trop peu" dans les archives. En effet, son dossier conservé par la Grande Chancellerie ne compte en tout et pour tout que 3 documents :

  1. Sa fiche de Chevalier (recto-verso) ;
  2. Un courrier-demande de la Grande Chancellerie adressé au "Président du Conseil d'Administration du 81ème Régiment d'Infanterie à Montpellier" (recto-verso) ;
  3. Un courrier-réponse du 81ème régiment d'infanterie "opérant pour le 142ème Régiment d'Infanterie dissous" (recto).

     Pour retracer la carrière de Jean, il nous appartient donc de combler les lacunes en questionnant d'autres dépôts d'archives. De 1798 à 1996, chaque jeune Français devait effectuer son service militaire. L'âge de 20 ans atteint, il devait se rendre au bureau recruteur le plus proche de son lieu de naissance, afin de se faire enregistrer. Ainsi, était ouverte sa fiche de matricule sur laquelle était listé l'ensemble de sa carrière militaire. Si une fois l'âge de 20 ans atteint, le jeune homme n'habitait plus dans son département de naissance, il devait se rendre au bureau recruteur le plus proche de son domicile. Néanmoins, sa fiche de matricule était transférée vers le bureau recruteur dont dépendait sa commune de naissance. Jean étant né à Marseille, il suffit d'interroger les Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, plus particulièrement le registre de l'année 1897. Sa fiche numérotée "1953" s'y trouve bien conservée.

     Le 31 octobre 1896, alors qu'il est âgé de 19 ans, Jean devance l'appel et se rend au bureau recruteur de Versailles afin de signer un contrat d'engagement pour une durée de 3 ans. En qualité de soldat de 2ème classe, il est versé dans le 22ème régiment d'infanterie stationné dans la commune de Bourgoin-Jailleu (département de l'Isère). Quelques mois plus tard, comme l'Officier VILAREM Louis (1857-1928) et le Chevalier SAGOLS Georges (1864-1909), il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il en sort avec le rang de sous-lieutenant le 17 septembre 1898. Après 2 semaines de permission, il retourne dans son régiment. Deux ans plus tard, le 1er octobre 1900, il est promu au rang de lieutenant.

     Le 19 décembre 1900, il est versé dans le 4ème régiment d'infanterie de marine encaserné dans le 5ème dépôt des équipage de la Flotte à Toulon (département du Var). Le 1er avril 1901, il est mis à la disposition du général commandant les troupes de l'Indochine. Il s'embarque pour rejoindre le port de Saïgon. Débarqué le 03 juin 1901, il rejoint le 1er régiment des tirailleurs tonkinois, dans lequel l'avait précédé 10 ans plus tôt le Chevalier VILAREM Alexandre (1849-1915).

    Le 06 mars 1902, Jean s'embarque pour la métropole. Aussitôt débarqué, il est versé dans le 3ème régiment d'infanterie basé dans la ville de Cambrai. Du 14 mars au 15 août 1903, il suit les cours dispensés à l'école normale militaire de gymnastique de Joinville. Une fois sa formation gymnique achevée et après une carrière militaire longue de 7 années, Jean quitte l'armée pour rejoindre le monde civil. Aucun des dépôts d'archives consultés n'a encore livré ce qu'il a fait après son départ de l'armée.

     Lorsque l'Ordre de mobilisation générale est placardé dans toutes les communes françaises, Jean est âgé de 37 ans. Il arrive au bureau recruteur de Perpignan. Il est versé dans le 142ème régiment d'infanterie, où il retrouve de nombreux Banyulencs. Avec son régiment, il est immédiatement plongé dans la fureur des combats,en participant à La bataille des frontières. Jean est légèrement bléssé le 11 août 1914. Il est évacué vers l'hôpital dont il ressort le lendemain. Il rejoint son régiment qui se bat dans la région de Nancy. Le 18 août, il assiste au décès de ses compatriotes banyulencs le soldat de 2ème classe AZEMA Louis (1890-1914) et le capitaine DOUZANS Marie (1873-1914). Le journal de marche de son régiment indique : "Quelques éléments du 3ème bataillon à la suite du drapeau que porte le lieutenant Viala, parviennent jusqu'à Loudrefing, d'où ils chassent l'ennemi. La 10ème compagnie s'empare de la station grâce à l'héroïsme du capitaine DOUZAN (sic), qui blessé, continue à marcher à la tête de sa compagnie en criant : "En avant !". Mais bientôt, frappé par plusieurs balles, il tombe ; ses derniers mots sont "Vive la France !". A leur tour, ces éléments, écrasés par l'artillerie lourde allemande sont obligés de se replier sur les hauteurs voisines du village. Le lieutenant Viala est tué et le drapeau déchiqueté par la mitraille. [...] A la nuit tombante, la retraite est générale, les Allemands exploitent leur succès en talonnant les éléments restants du 142ème régiment qui, sous le commandement de quelques officiers et sous-officiers, se retirent en combattant sur le village de Bisping. Les musiques allemandes jouent le Wacht am Rhein.Pour une raison que la fiche de matricule ne livre pas, Jean est envoyé au dépôt à Paris du 28 août au 06 septembre 1914. Revenu dans son régiment, il replonge dans la bataille des frontières, et apprend le 06 octobre, le décès à l'hôpital de Toul de son compatriote banyulenc blessé, le sergent TUBERT Pierre (1880-1914). A la fin de l'année 1914, Jean et son régiment sont déplacés en Belgique, afin de repousser l'avancée des armées allemandes. Et c'est durant La course à la mer que Jean, qui a été promu capitaine, est "tué au combat" le 22 novembre 1914, en défendant la ville Belge de Zillebecke. Le 28 décembre 1914, Jean est admis à titre posthume dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur avec le rang de Chevalier, et le 30 avril 1915, il est reconnu "mort pour la France".

BASSERES Jean - Fiche Chevalier

 

Merci Jean pour ton engagement. Nous sommes fier d'oeuvrer pour faire vivre ta mémoire ; Jean à nous le souvenir, à toi l'immortalité

 


Sources :

  1. Archives Nationales, serie LH, Dossier 130/62, BASSERES Jean (1877-1914) : Ministre de la culture - Base Léonore
  2. Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, Série 1 R 1166, Registre matricules année 1897, Fiche 1953 BASSERES Jean (1877-1914)
  3. Service Général des Armées (SGA), Base de données "Mémoire des hommes", Dossier BASSERES Jean (1877-1914) : Visionneuse - Mémoire des Hommes

Apport de son engagement dans l'analyse : 

  1. Famille :
  2. Métier :
  3. Ordre :
  4. Guerres :

 

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Commentaires
Les Banyulencs dans l'Histoire, l'histoire des Banyulencs récipiendaires de la Légion d'Honneur, de 1851-1958.

Ce blog est le fruit du travail collaboratif entre l'historienne de l'art Christine SALLES et le comité banyulenc du Souvenir Français.

Ce blog poursuit le double objectif d'une part de présenter les biographies des 41 Banyulencs décorés de la plus haute distinction française, entre 1851 et 1958. Classées alphabétiquement, les biographies sont directement accessibles grâce au répertoire situé dans la colonne de gauche. Et d'autre part, il dresse le tableau des évolutions qui traversent la société française et la communauté banyulencque, de 1821 à 1975, grâce l'étude des carrières de ces 41 légionnaires. Ce tableau se présente sous la forme d'un récit, qu'il est possible de parcourir grâce au menu horizontal situé sous la bannière titre.

Ce blog a donc pour double but de faire vivre la mémoire des 41 légionnaires, tout en mettant en évidence les persistances et les innovations dont ils sont à la fois héritiers et acteurs.


Pour citer ce blog : SALLES ChristineLes Banyulencs dans l'Histoire : l'histoire des Banyulencs récipiendaires de la Légion d'Honneur, 1851-1958, Blog Les Banyulencs titulaires de la Légion d'Honneur, http://banyulslh.canalblog.com/
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