Biographie de l'Officier DOUZANS Marius (1848-1898), le capitaine de frégate

13 janvier 2000

Le 19 juin 1848, se présente devant Jean SAGOLS-FORGAS Maire de Banyuls-sur-Mer, Sylvestre DOUZANS négociant âgé de 43 ans et habitant la commune, afin de déclarer la naissance la veille de son dernier fils, qu'il a eu avec sa femme Elizabeth BONNET, et qu'il a prénommé Marius, Auguste, Hyacinthe. Ainsi Marius est le frère du Commandeur DOUZANS Sylvestre (1832-1917), de l'Officier DOUZANS Joseph (1839-1911), ainsi que le cousin du Chevalier DOUZANS Jules (1829-1895).

Après des études à l'Abbaye de Sorèze, Marius entre à l'École des mousses de Brest. Ses années de formation achevées, il reçoit le grade d'aspirant en 1867. Il intègre alors le corps des gardes-côtes en Méditerranée. Il est nommé enseigne de vaisseau en 1870. Durant l'année 1881, alors qu'il est en poste sur un navire de transport de troupes dans l'Escadre de la Méditerranée, il participe à la Conquête de la Tunisie par la France, en participant au bombardement et à la prise du port de Tunis. Repéré par l'amiral Amédée Courbet, pour ses qualités de commandement, Marius est envoyé parfaire sa formation à l'école du cannonage, puis à celle des torpilles.

Sa formation achevée, Marius intègre l'Escadre d'Extrême-Orient sous les ordres de l'Amiral Courbet, afin de prendre la tête du Torpilleur n° 46. De 1884 à 1885, il participe ainsi à l'expédition française chargée de limiter l'influence chinoise dans le nord du Vietnam. Le 25 août 1884, se retrouvent face à face les marines françaises et chinoise. Dès le début de la Bataille de Fuzhou, Marius à la tête de son torpilleur parvient à se glisser le long de la coque du navire amiral chinois, et à faire exploser sa torpille, crevant ainsi la coque du navire amiral qui coule rapidement. Ce coup décisif permet à la France de remporter la victoire. Pour ce haut fait d'arme, le 21 décembre 1884, sur le port de Keelung, le lieutenant de vaisseau Marius reçoit des mains du vice-amiral Amédée Courbet la médaille de Chevalier de l'Ordre National de la Légion d'Honneur. Le 03 mai 1889, Marius est promu au rang d'Officier de l'Ordre National de la Légion d'Honneur.

Marius poursuit sa carrière. En 1893, il est nommé capitaine de vaisseau, puis en 1896, il est promu commandant de la division navale de Cochinchine. A la tête du cuirassé la « Triomphante », il arrive à Saïgon (renommée Hô Chi Minh-Ville de1954 à 1975) avec la mission d'améliorer les défenses du port. Comme de nombreux Européens, l'organisme de Marius s'adapte mal au climat local. Gravement affecté par le paludisme et malgré les soins qui lui sont prodigués, Marius reçoit l'autorisation de rentrer en France pour reposer dans un climat tempéré, son corps mis à rude épreuve par la maladie et le climat tropical.

Le 18 octobre 1898, il embarque sur le paquebot le « Natal ». Néanmoins son état se dégrade rapidement, et il est débarqué sur le port de Djibouti. Malgré les soins prodiguées par les soeurs hopitalières, Marius décède à Djibouti le 10 novembre 1898. Une année plus tard, le corps de Marius est rappatrié en France, pour être enterré dans son village natal de Banyuls-sur-Mer.

Merci Marius pour ton engagement. Nous sommes fier d'oeuvrer pour faire vivre ta mémoire ; Marius à nous le souvenir, à toi l'immortalité.

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