Biographie du Chevalier MASSOT François (1822-1900), capitaine au 5ème régiment des lanciers

23 janvier 2000

Le 04 octobre 1822, naît MASSOT François, Jean, Jacques dans le village de Banyuls-sur-Mer.

Probablement au début de la décennie 1840, François s'engage dans l'armée, où il est muté dans le 5ème régiment des lanciers. Le 5ème régiment de chevau-légers lanciers également appelé plus simplement 5e régiment de chevau-légers lanciers ou 5ème régiment de lanciers est une unité de cavalerie française, formée par le décret impérial du 18 juin 1811.

En 1846, le régiment débarque en Algérie pour s'installer dans les villes de Bône et de Sétif. De 1846 à 1848, le régiment participe aux opérations menées dans les monts de Babors et de la Grande Kabylie. En 1848 le régiment rentre en France pour se caserner dans la ville de Castres.

Durant le Coup d'État du 2 décembre 1851, le régiment qui n'a pas voulu crier « Vive Napoléon » au passage de Louis-Napoléon Bonaparte, est éloigné de la capitale pour être encaserné à Limoges. Malgrè son désaccord avec le nouveau régime, le régiment s'occupe de mater l'insurrection républicaine dans les départements de l'Indre et du Cher.

En mars 1855, le régiment repart en Algérie où ses effectifs sont répartis entre les villes de Sétif et de Constantine. Ils participent à des expéditions dans le sud algérien vers la ville de Touggourt. L'année suivante, ils prennent part aux expéditions contre les Némemtcha (grande coalition des tribus chaouis installées dans les Aurès) en juillet, puis aux alentours de la ville d'Ouled Moumem en octobre, et enfin ils interviennent sur la frontière tunisienne en novembre.

Le 08 mai 1859, le régiment débarque dans le port de Gênes en Italie où il est intégré dans le 1er régiment de chasseurs d'Afrique, avec lequel il est engagé dans la Campagne d'Italie, en participant à la Bataille de Melegnano (Marignan) le 08 juin, et la Bataille de Solférino le 24 juin, contre les armées autrichiennes. Le régiment rentre en France par la ville de Nice le 27 août 1859.

Le 24 septembre 1862, le régiment débarque dans le port de Vera-Cruz au Mexique, afin de participer à l'Expédition du Mexique destinée à mettre en place un régime mexicain favorable aux intérêts français. En mai 1863, le régiment prend part au Siège de Puebla. En août 1864, il participe aux opérations qui se déroulent au col de Candelaria, puis à l'affaire de Etla le 18 décembre de la même année. Le 24 avril 1865, le régiment prend part au combat de Huaniquéo. Le 16 juin 1866 le régiment se bat à l'hacienda Colorado, puis à Tlaxcala le 02 novembre de la même année. Le régiment reçoit l'ordre de quitter le Mexique, et débarque à Saint-Nazaire le 24 février 1867.

C'est durant cette expédition au Mexique, que François qui possède le grade de capitaine, est admis dans l'ordre National de la Légion d'Honneur, le 14 août 1865, avec le rang de Chevalier. Il devient ainsi le 1er Banyulenc a recevoir la distinction honorifique française la plus élevée, si l'on ne prend pas en compte le Chevalier PI Jacques (1821-1900) né à Cosprons.

Le 21 juillet 1870, François indique à la Grande chancellerie qu'il vient d'être muté depuis le 16 juillet 1870 au 2ème régiment des hussards, caserné dans la ville de Lyon. Incidemment, le document indique qu'il a été muté au grade de capitaine-adjudant.

En vue de la Guerre franco-allemande, le 2ème régiment des hussards encaserné à Lyon est envoyé en Lorraine à la fin du mois de juillet 1870. Bivouaquant à Thionville, le régiment participe dès le 27 juillet 1870 à une forte reconnaissance armée (trois escadrons) en Allemagne, après avoir franchi la frontière à Sierck-les-Bains et occupe le village de Perl, détruisant les installations télégraphiques. Le régiment est engagée dans la Bataille de Borny-Colombey les 09 et 14 aoît, à la Bataille de Mars-la-Tour le 16 où il participe à la plus grande charge de cavalerie de la guerre, et enfin à la Bataille de Saint-Privat le 18.
La bataille de Saint-Privat achevée, le régiment est obligé de se replier dans la ville de Metz. Il participe alors à de nombreuses sorties héroïque pour tenter de casser sans succès le siège prussien. Le 27 octobre 1870, les troupes françaises assiégées dans la ville de Metz capitulent après un long et rude siège très éprouvant, durant lequel le 2ème régiment de hussards n'a pas hésité à sacrifier ses chevaux pour nourrir la population affamée.

À une date que les archives n'ont pas encore livrée, François ayant accompli la totalité de son engagement est rayé des cadres de l'armée, pour couler une retraite bien méritée dans son village natal. Il meurt le 21 avril 1900 à Banyuls-sur-Mer.

Merci François pour ton engagement. Nous sommes fier d'oeuvrer pour faire vivre ta mémoire ; François à nous le souvenir, à toi l'immortalité

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