Biographie du Chevalier BASSERES Bonaventure (1837-?), l'ingénieur hydraulicien
Le 15 septembre 1837, se présente devant Izidore MARC l'adjoint remplissant en l'absence du Maire la fonction d'officier d'état-civil, Pierre BASSERES âgé de 27 ans et menuisier dans la commune de Banyuls-sur-Mer, venu déclarer la naissance la veille, du fils qu'il a eu avec son épouse Marguerite SAGOLS, et qu'il a prénommé Bonaventure, François, Jean.
Bonaventure est ainsi l'oncle du futur général et Commandeur (5) Commandeur BASSERES François (1861-1949) qui naît 26 ans plus tard, et le cousin de (6) Chevalier BASSERES Jean (1877-1914) qui voit le jour 40 ans plus tard.
La carrière de Bonaventure est longue et fournie. Elle démarre en 1853, lorsqu'il entre à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers d'où il ressort major de promotion en 1856. Muni de son diplôme d'ingénieur en mécanique, il est embauché dans la Société J.F Cail & Cie. Au sein de cette toute nouvelle entreprise française fondée en 1850, il participe à créer du matériel ferroviaire, essentiellement des locomotives et des ponts métalliques.
En 1861, la société Cail fusionne avec la Fives-Lille oeuvrant dans le même secteur d'activités. Ainsi en 1866, Bonaventure est nommé ingénieur chef de service de mécanique générale du nouveau consortiom, qui exporte ses machines et ses ponts dans le monde entier. En 1879, Bonaventure crée le « Titan », une immense machine roulante permettant de construire les jetées du Port-de-la-Réunion.
De 1880 à 1882, il conçoit des dragues qui permettent de désensabler les passes des ports de Dunkerque et de Calais. En 1883 il planche sur les écluses hydrauliques du port de Saint-Malo. En 1884, il construit un pont tournant sur l'écluse du port de Cherbourg, ainsi que le pont tournant sur le môle du port de Marseille. En 1885, il bâti un pont hydraulique levant sur le canal Saint-Martin à Paris
En 1886, il améliore son « Titan » afin de construire les jetées du port de Leixoes au Portugal. Puis, il conçoit un système hydraulique pour mouvoir les écluses et les ponts tournants du port de Calais, ainsi qu'une installation hydraulique alimentant 50 grues sur le port de Marseille. En 1887, il crée 2 montes-wagons hydrauliques pour la nouvelle gare des messageries à Paris.
Puis, il réalise pour le ministère de la guerre un pont tournant sur la passe du port de Marseille, ainsi qu'une tourelle cuirassée hydraulique, munie de 2 canons et installée au camp de Châlons. La création de ces tourelles lui vaut l'admission, le 29 décembre 1888, dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur avec le rang de Chevalier.
En 1888, il travaille pour le ministère des travaux publics, sur un système de traction pour les canaux fluviaux.
En 1889, après 33 ans de carrière Bonaventure prend une retraite bien méritée. A une date que les archives n'ont pas encore livrée, Bonaventure décède dans son domicile.
Merci Bonaventure pour ton engagement. Nous sommes fier d'oeuvrer pour faire vivre ta mémoire ; Bonaventure à nous le souvenir, à toi l'immortalité
- Famille : Le milieu d'origine /
- Rang : La légion d'Honneur /
- Métier : La diversité des carrières des légionnaires / De l'échelle du village à celui de la nation /